Apenas conozco la obra de Pierre Guyotat. Sabía desde luego de su existencia, de su condición de autor inflamable, de enésimo escritor maudit, perseguido y hasta prohibido en épocas menos permeables que la nuestra, de hijo bastardo de Artaud y Genet et patatin et patatan... Las bellas letras tienen también su prensa rosa, y seguro que no es necesario que diga que es ésta la que de verdad prospera. Así que Guyotat es para mí un hallazgo tardío, y bien está que así sea. A ciertas edades uno ya no espera que lo sorprendan.
En fin, a lo que iba y a lo que vengo: que agarro Coma, un libro del año 2006 -empiezo, pues, por el final-, y el libro me atrapa, me engancha; tiene fuerza y misterio: está vivo. Las librerías, amig@s mí@s, son como el frente del Marne: es necesario remover muchos cadáveres antes de dar con un ser que aún se mueva y aúlle. ¡Conque imagínense la sorpresa! El paso siguiente es lanzarme a la Red, husmear, seguir el rastro virtual del viejo Pierre. Lo mejor de lo que me voy encontrando puede verse más abajo.
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“Depuis qu’enfant on me montre, à sa découverte, un coelacanthe, poisson fossile, notre ancêtre alors, je vois, longtemps, le commencement de la vie humaine, sous la forme d’un poisson qui saute hors de l’eau, sur la plage, et qui s’y débrouille, avec ses organes sous-marins : quelques minutes, avant qu’un autre bondisse à côté, et tienne plus longtemps”. Coma (2006).
Guyotat en la Wikipedia
En 1960 Pierre Guyotat écrit son premier roman Sur un cheval. Il est appelé en Algérie en 1960. Au printemps 1962, il est inculpé d’atteinte au moral de l’armée, de désertion et de publications interdites. Après trois mois de cachot, il est transféré dans une unité disciplinaire. De retour à Paris, il se consacre au journalisme, à France Observateur, puis au Nouvel Observateur.
En 1964, il publie Ashby et, en 1965, Tombeau pour cinq cent mille soldats. Ce livre paraît en 1965 et fait l’objet de vives controverses,notamment en raison de nombreuses scènes sexuelles se déroulant entre hommes. Le Général Massu le fait interdire dans les casernes. Mais l’ouvrage a aussi ses ardents défenseurs. Ainsi Michel Leiris qui écrit : « J’ai dit avoir apporté Tombeau pour cinq cent mille soldats à Picasso, tenant absolument à ce qu’il en prenne connaissance. Cela ne me serait pas venu à l’esprit si je n’avais considéré que ce livre présente un intérêt littéraire assez grand pour qu’un homme engagé aussi constamment dans son travail que l’est Picasso passe quelques heures à le lire ». [Leer texto completo]
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Presentación del curso de Guyotat sobre la lengua francesa en París VIII por Valérian Lallement.
Il n’est pas facile de présenter, en quelques minutes, une œuvre aussi vaste et aussi nouvelle que celle de Pierre Guyotat. On ne peut, en effet, résumer en quelques phrases, ou en quelques formules, une œuvre qui a nécessité une trentaine d’année de travail pour s’écrire, et qui n’est pas encore achevée. C’est pourquoi j’ai choisi, pour cette présentation, de suivre pas à pas, chronologiquement, et en m’appuyant sur certains éléments biographiques, l’évolution de l’œuvre et de la langue. Il y a en effet quelque chose de très frappant dans l’évolution et dans la constitution de l’œuvre : c’est que chaque œuvre est suscitée par un voyage ou par une expérience, avec, pour substrat, réel ou halluciné, l’Algérie. Mais dire que le biographique nourrit l’œuvre, c’est finalement ne rien dire. Je ne vais donc pas essayer de trouver dans la vie de Pierre Guyotat des événements précis ou exemplaires qui pourraient expliquer l’évolution de l’œuvre, par exemple. Je voudrais au contraire essayer de montrer, mais sans l’expliquer forcément, le lien qui se tisse entre le biographique et le textuel. [Leer texto completo]
Prendre et soulever la matière: Pierre Guyotat de Alain (Georges) Leduc
« Ça » commence comme cela commence toujours, un essai biographique, si semblable à tant d’autres, que le lecteur se demande s’il ne va pas tomber dans les travers du genre, la note de blanchisseuse, le moindre bobo, etc. Voici donc la famille, le plus obscur aïeul, toute la parentèle.
La naissance du sujet, le 9 janvier 1940, en pleine « drôle de guerre », avec comme premiers souvenirs les sons de la guerre, les corps de la guerre. Les lieux de ses géographies physiques et mentales…
Mais les véritables racines de Pierre Guyotat nous sont d’emblée données comme celles du corps, avant tout. Son père ne prêtant attention à lui que lors d’un vomissement, « comme si le corps ne devait être pris en considération qu’à travers ses dysfonctionnements »; la circoncision « sous anesthésie et mal faite », « bâclée »; le viol subi à l’âge de sept ans ou les premiers « rituels masturbatoires », nul détail n’est épargné au lecteur. Catherine Brun en prend le risque et elle n’élaguera rien de ce qui pourrait faire tache, au sens propre comme au sens figuré. [Leer texto completo]
Entrevista con Michel Surya para Lire (dic. 2000 / enero 2001)
“Oui, la chose publiée ne me suffit pas. Parce que la chose publiée a perdu aujourd'hui une part essentielle de sa force. Parce que, aussi, la lecture publique est une épreuve, un défi, un risque qu'il est bon de prendre. On se sent si bien après. Et c'est aussi une façon très simple de découvrir et d'évaluer le pouvoir qu'a le verbe qu'on crée; et ceci n'est pas aussi sans inquiéter. Moi, du moins, ça me tourmente. Tout autant que la séduction, l'influence profonde que les textes que je fais ont sur beaucoup de jeunes en particulier. Et quand on a ce pouvoir du verbe, on se moque bien du pouvoir littéraire local. Sans ces lectures et sans ces interventions publiques, sans ces extériorisations du risque qu'il y a d'écrire, et d'écrire comme je le fais, ma «vie d'auteur» serait insupportable”. [Leer texto completo]
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Sex and Religion: A Degenerate’s Perspective. Artículo de Bruce Benderson sobre la obra de Andrea Dworkin y Pierre Guyotat
Tired of playing my own confessor, I began to experiment with the mentality of Catholicism, wondering if its libidinal opportunities were any less curtailed than those of our Puritan heritage. In cultures where the Protestant mentality dominates, one never participates fully in one's own sins due to an emphasis on self-reliance, which comes down to carrying one's confessor on one's back, as if it were a stunted, judgmental Siamese twin, constantly interpreting, punishing, and curtailing each act at the very moment it is executed. Our culture values the questionable virtues of forthrightness and immediacy, which makes us confess to sins at the moment we commit them, rather than displacing confession into the future, where it is less likely to interfere with each moment's sensory possibilities and each moment's good manners. Inversely, Catholic cultures-- or at least their Latin incarnations-- offer complicated loopholes for pleasure, stringent as their official prohibition of libido may be. [Leer texto completo]
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